Demain, la résistance

Publié le par MJCF Isère

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Il est 00h40 quand entre deux émissions nous découvrons avec conster-nation sur France 2, une publicité d'un genre très particulier. Se faisant l'avocat des réformes menées par le gouver-nement,"micro-trottoir"à l'appui, le clip défend la politique actuelle condui-te par N. Sarkozy. On essaye de ne pas y croire, mais voilà qu'apparaît tout fier, le logo de l'UMP... Décidément, les temps sont durs pour les capitalistes...

Que penser alors d'une telle mascarade politique ? Pitoyable ? Risible ? Honteux ? Les mots sont nombreux et aucun ne reflète avec assez de sévérité ce que l'on peut ressentir. Mais si l'on doit en retenir un, c'est bien "injurieux" et cela à plusieurs égards. Injurieux tout d'abord, pour la politique qui se voit là rabaissée plus bas que le sol, à un moment où il est ô combien important qu'elle soit réinvestie par le peuple. Injurieux également, pour toutes celles et ceux qui font les frais de la politique de classe du gouvernement, qui ne peuvent que constater qu'après leur avoir pris les fruits du travail, les capitalistes n'ont rien d'autre à foutreque de dépenser de l'argent pour leur expliquer que cette politique va continuer en pire ! Enfin, c'est un véritable bras d'honneur à toute celles et ceux qui se mobilisent et qui ont dit et disent encore "non" à la régression sociale, de la démocratie et des libertés.

Mais au de-là du spectacle pitoyable, il faut y voir un véritable aveu de faiblesse de la part de la droite. Une faiblesse telle, mais si prévisible, qu'elle conduit les tenants du capitalisme jusqu'à faire du débat politique une simple propagande marchande. Ils essayent de vendre un gouvernement et ses réformes comme on vend un paquet de cigarettes sur lequel il est écrit: "Fumer tue".  Car oui la politique des capitalistes tue ! Elle tue ceux d'en face, ou plutôt ceux d'en bascomme dirait l'autre.Elle tue cette classe d'êtres humains qui se lève tôt et qui n'a pas de bouclier fiscal pour se protéger. Cette classe que l'on muselle, cette majorité dont on ne prononce plus le nom car paraît-il cela fait peur. Cette classe salariée, celle du travail, osons dire son nom aujourd'hui, maintenant ! C'est le PROLÉTARIAT.

 

Alors que faire maintenant ? Que faire quand traders, banquiers et grand patronat, capitalistes et grands bourgeois utilisent jusqu'à la télévision publique pour nous faire ramasser les déchets de leur industrie ? La réponse est évidente: résister. Ne pas céder un pouce de terrain ! Sur la question des retraites par exemple. Il est temps de dire les choses telles qu'elles sont: l'abaissement de l'âge de la retraite a pour conséquence directe d'augmenter la concurrence sur le marché de l'emploi, par une hausse du taux de chômage et un accès plus difficile à l'emploi pour les jeunes. Ce qui, ô miracle, colle parfaitement aux réformes de l'enseignement soit-disant passant... L'objectif final est très simple: la baisse générale des salaires au profit du capital. Autrement dit, plus d'argent pour les patrons et les banquiers, moins pour les autres. C'est cela qu'il faut expliquer afin d'enclencher une résistance globale, cohérente de tout les secteurs, de toute les générations, bref, une résistance de classe.


Il est des moments parfois, où l'on sait pourquoi on est engagé, militant, sans savoir vraiment l'expliquer. Le chemin de la conscientisation des masses et de l'unité du mouvement social est semé d'embûches, mais curieusement, il ne nous fait pas peur. Mieux, il nous transcende et nous pousse à toujours plus de créativité pour proposer une alternative au capitalisme, l'alternative pour tous, la société de la justice sociale, écologiste et émancipatrice, démocratique et humaniste.

Publié dans Politique

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H
<br /> Je trouve le dessin très fin, c'est celui que les enseignantes reçoivent quand elles osent faire une remarque à ceux qui ont ce geste culturel (ah, la différence...)<br /> Vous pratiquez aussi ?<br /> <br /> <br />
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