La politique du chiffre ne fait pas la sécurité !

Publié le par MJCF Isère

CRS.jpgEncore un camouflet pour Nicolas Sarkozy ! Derrière l'image du super-flic en croisade contre les voyous et autres racailles, se cache la réalité. Aujourd'hui, la Cour des comptes lève le voile sur la politique sécuritaire. Claude Guéant peut râler autant qu'il veut, alors que deux policiers viennent de se suicider à Toulouse et Cagnes-sur-Mer, voilà qui n'arrange pas les affaires de Sa Majesté et ses amis...

 

La Cour des comptes révèle une gestion catastrophique des forces de sécurité. Loin des images de camions de CRS occupants les cités parisiennes ou grenobloises, ce sont les 5,3 % de policiers en moins  de 2003 à 2010 qu'il faut retenir de la politique de Sarkocop. Que dire aussi de l'augmentation (+80 %) des heures supplémentaires, quand les objectifs se multiplient aussi vite que les euros sur le compte de Mamie Liliane ? Baisse du personnel, augmentation du temps de travail, inégalités territoriales, on vous l'avait dit: la révision générale des politiques publiques, c'est formidable !

 

Bien sûr, tout ça a un coût, et à ce jeu-là ce sont les municipalités qui gagnent le gros lot. Car pour combler les manques dans la police nationale et la gendarmerie, les communes engagent un nombre croissant de policiers municipaux. Résultat: quand certaines villes peuvent se payer l'équipe de Jack Malone (FBI: Portés disparus, ndr), pour d'autres c'est à peine si elles ont de quoi embaucher à  mi-temps le gendarme de Saint-Tropez... Comme par hasard, c'est aussi là où la délinquance est la plus élevée que les moyens sont les plus bas: 0,8 % du budget (1,5 millions d'euros) de Vitry-sur-Seine  contre 7 % du budget (25, 7 millions) pour Cannes. Je ne vous refait pas le scénarios avec les caméras de vidéosurveillance...

 

Loin des promesses de celui qui voulaient nettoyer les cités au karcher, voici la preuve que la méthode autant que les intentions de la droite étaient plus que mauvaises. À gauche, il serait temps de s'emparer une fois pour toute de la question de la sécurité, au risque de voir la fille à son père Le Pen arriver en courant avec ses inconditionnels de la Waffen SS. Entre lutte contre le chômage, recul de la précarité, meilleure implantation des services publics  et répression réelle du grand banditisme, police de proximité ou traitement sanitaire de la drogue, les moyens d'actions ne manquent pas. Sauf peut-être la volonté politique...

 

Publié dans Droits & société

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